Gilles Deleuze
“Pourparlers”

1990, Les Éditions de Minuit

4,000 yen

Negri: [……] Si le sujet ne peut pas être résolu dans l’extériorité de la citoyenneté, peut-il instaurer celle-ci dans la puissance et la vie? Peut-il render possible une nouvelle pragmatique militante, à la fois pietàs pour le monde et construction très radical? Quelle politique pour prolonger dans l’s histoire la splendeur de l’événement et de la subjectivité? Comment penser une communauté sans fondement mais puissante, sans totalité, mais, comme chez Spinoza, absolue? Deleuze: [……] Croire au monde, c’est ce qui nous manque le plus; nous avons tout à fait perdu le monde, on nous en a dépossédé. Croire au monde, c’est aussi bien susciter des événements meme petits qui échappent au contrôle, ou faire naître de nouveaux espaces-temps, même de surface ou de volume réduits. C’est ce que vous appelez pietàs. C’est au niveau de chaque tentative que se jugent la capacité de résistance ou au contraire la soumission à un contrôle. Il faut a la fois création et peuple. Future antérieur, numero 1, printemps 90, entretien avec Toni Negri.