Maurice Merleau-Ponty
“L’Œil et l’Esprit”

1964, Éditions Gallimard

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Le peintre 《apporte son corps》, dit Valéry. Et, en effet, on ne voit pas comment un Esprit pourrait peindre. C’est en prêtant son corps au monde que le peintre change le monde en peinture. Pour comprendre ces transsubstantiations, il faut retrouver le corps opérant et actuel, celui qui n’est pas un morceau d’espace, un faisceau de fonctions, qui est un entrelacs de vision et de movement. …
…Un corps humaine est là quand, entre voyant et visible, entre touchant et touché, entre un œil et l’autre, entre la main et la main se fait une sorte de recroisement, quand s’allume l’étincelle du sentantsensible, quand prend ce feu qui ne cessera pas de brûler, jusque’ à ce que tel accident du corps défasse ce que nul accident n’aurait suffi à faire…